Résumé : Nous sommes dans le sud profond des Etats-Unis, au début du XIXe siècle, terre esclavagiste et violente. Wash est un esclave, il n’a connu que les fers toute sa vie. Sa mère, Mena, a été violemment arrachée à l’Afrique quand elle était encore une toute jeune femme, enceinte. Wash est grand, fort, fier, beau. D’une nature rebelle et sanguine, il n’est pas bon à grand chose aux yeux de son maître Richardson, car sa nature le porte à s’énerver vite. Qu’importe ! Richardson lui trouvera une autre occupation, sordide, abjecte : puisqu’il est désormais interdit d’importer des esclaves d’Afrique, Wash sera son étalon reproducteur, on le mènera chaque semaine féconder les esclaves des voisins, contre rémunération. Un viol légal et systématique, auquel Wash ne peut finalement rien. Bientôt, dans toutes les plantations des environs, Wash découvre sur les enfants des traits de son propre visage. Une manière, peut-être, d’atteindre l’immortalité. En eux, coule le sang de ses ancêtres africains. Sensible, poétique, porté par une construction où s'enchevêtrent les voix de trois personnages, un premier roman comparé par une presse enthousiaste à Toni Morrison et William Faulkner, qui transcende les époques pour conter un épisode méconnu de l'histoire de l'esclavagisme aux États-Unis.