Ainsi résonne l'écho infini des montagnes
Titre origine  And the mountains echoed
Auteurs   Hosseini, Khaled (Auteur)
Bourgeois, Valérie (Traducteur)
Edition  Belfond : Paris , impr. 2013
Collection   littérature étrangère
Collation   1 vol. (487 p.
Illustration   couv. et jaquette ill. en coul.
Format   23 cm
indice Dewey   803
ISBN   978-2-7144-5585-7
Prix   22,50 EUR
Langue d'édition   français
Langue d'origine   anglais
Catégories   Roman
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Bibliothèque 1033592213410 R HOSAdulte / LOUANNECDisponible
Résumé : Au commencement, il y a ce conte magnifique, raconté par un père à ses enfants. Une histoire pour exorciser leurs peurs. Le lendemain, au désespoir, cet homme prendra le chemin de Kaboul, où il vendra sa petite fille à la famille aisée pour laquelle travaille son beau-frère. Troisième roman de Khaled Hosseini, " Ainsi résonne l'écho infini des montagnes " est d'abord l'histoire poignante d'Abdullah et de Pari, un frère et une soeur brutalement séparés. Le petit garçon n'a que son village pour horizon. A Kaboul, Pari, petite princesse esseulée, grandit dans l'ombre d'un couple qui n'en a que les atours. Sa mère adoptive, Nila - superbe figure de poétesse et de femme libre -, finit par l'emmener à Paris, d'où le récit déploiera ses ailes jusqu'aux Etats-Unis et en Grèce. " L'enjeu pour mes personnages est de trouver un ancrage. Et ce n'est pas nécessairement l'endroit où ils sont nés ", souligne Hosseini dans un français fluide, vestige des quatre années qu'il passa chez nous, enfant, dans le sillage de son père diplomate. Quand l'invasion soviétique compromet le retour au pays, la famille s'exile en Californie, où le jeune homme " fait sa médecine ". " A cette période, mon pays était loin de mes centres d'intérêt. J'ai retrouvé l'Afghanistan en écrivant mon premier roman. " Il éprouve alors le besoin de se rendre à Kaboul, où il n'a pas remis les pieds depuis vingt-sept ans. " C'était comme si j'étais le seul survivant d'un crash. " Quatre ans plus tard, le souvenir est encore plus fort. " Il y avait mille tragédies au kilomètre. Ma vie me semblait ridicule. Superficielle. Vaine. " Alors, pour rendre un peu de ce qu'il a reçu, il monte, avec son épouse, une fondation dont les actions se concentrent sur les femmes et les enfants. " J'essaie de rester à ma place ", confesse l'écrivain, devenu le porte-voix d'un peuple. Il voudrait tant en donner une image juste, loin des clichés moyenâgeux et de la désolation engendrée par les conflits. Crispations interethniques dans " Les Cerfsvolants de Kaboul ", condition des femmes dans " Mille Soleils splendides ", chacun de ses romans ouvre de nouvelles fenêtres. Si, en prenant de la distance géographique, celui-ci élargit son horizon romanesque, explorant avec acuité les notions de sacrifice et de résilience, il émeut par la culpabilité qui le traverse. Culpabilité d'avoir quitté sa terre natale et de l'oublier, parfois, dans l'effervescence du quotidien. Culpabilité d'y revenir avec les moyens et la morgue de l'Occidental. Culpabilité, encore, de recueillir les témoignages des Afghans et de ne pas être à la hauteur. Autant de déchirements mis au jour par l'entremise de ses personnages secondaires. La trajectoire de Pari et de son entourage vous bouleversera. Mais vous n'oublierez pas les histoires de Parwana, Roshi, Idris, Markos ou Adel - chacune vaudrait un roman et enrichit considérablement le propos de ce livre ambitieux. Elles rappellent pourquoi on a tant besoin de la profondeur de la littérature pour déchiffrer notre monde. Jeanne de Ménibus (ELLE novembre 2013)